La cornée est une couche transparente située devant l’iris et la pupille. Elle protège l’iris et le cristallin et aide à converger la lumière sur la rétine. Elle est composée de cellules, de protéines et de liquide. La cornée paraît fragile mais est presque aussi rigide qu’un ongle. Cependant, elle est très sensible au toucher.
La transparence de la cornée permet la vision. D’éventuelles blessures, qu’elles soient superficielles ou plus profondes, peuvent provoquer des infections et/ou une mauvaise cicatrisation et engager le pronostic visuel. Les principales pathologies de la cornée sont présentées ci-dessous par votre ophtalmologue à Paris 9.
1 : Les kératites
La kératite est un terme générique pour décrire une inflammation de la cornée. Votre cornée peut être sujette à de nombreuses formes de kératite : virale, amibienne, liée au virus de l'herpès, filamenteuse, ulcéreuse... En effet, soumise aux contraintes extérieures (poussière, objets, vent...), votre cornée peut être abîmé ou infectée.
Les principaux symptômes des kératites sont les suivants :
- une douleur ressentie au niveau de l’œil,
- des rougeurs au niveau de l’œil,
- une sensibilité à la lumière,
- un larmoiement sans raison,
- une vision troublée.
Dès l'apparition des premiers symptômes, il est très important de programmer une consultation avec votre ophtalmologue à Paris 9. Les pathologies traumatiques, kératites et infectieuses se traitent principalement médicalement par instillation de collyres et de pommades localement. En cas d’atteinte infectieuse grave, un traitement en hospitalisation dans un service spécialisé peut être recommandé. Le traitement prescrit par votre praticien sera spécifique en fonction de l’étiologie.
2 : Le ptérygion
Le ptérygion est une lésion bénigne de la cornée qui se caractérise par excroissance charnue de la conjonctive. La conjonctive est la membrane fine et transparente qui recouvre le blanc des yeux et l’intérieur des paupières. Cette lésion se développe sur la cornée et peut l'envahir progressivement. Les ptérygions peuvent être causés par un excès de soleil, de vent, de poussière ou simplement par une sécheresse oculaire.
La plupart de ces excroissances n’entraînent aucun symptôme. Parfois, elles peuvent irriter l’œil et provoquer des problèmes de vue lorsqu’elles couvrent une grande partie de la cornée. Le praticien vous prescrira en première intention des larmes artificielles, ou bien des collyres ou une crème à base de corticoïdes. Si ce premier traitement ne suffit pas et que votre ptérygion envahit la cornée au point de provoquer une gène oculaire ou esthétique trop importante, alors une intervention chirurgicale est nécessaire pour le retirer.
3 : Le kératocône
Le kératocône est une ectasie cornéenne progressive c’est à dire une déformation de la cornée vers l’avant. Cette déformation entraîne un astigmatisme irrégulier, responsable d’une baisse plus ou moins importante de la vision. Cette maladie de la cornée atteint le plus souvent les deux yeux, débute habituellement entre 10 et 25 ans et concerne environ 1 personne sur 2000.
La prise en charge du kératocône s'articule autour de deux axes : le suivi de l’évolution et l’amélioration de la vision. Il est essentiel de surveiller très régulièrement l'évolution d'un kératocône car son évolution est très variable selon les patients. Une stabilisation spontanée vers 40 ans est fréquente, d'autres cas se caractérisent par une baisse de vision majeure liée à des années de déformation cornéenne.
L'amélioration de la vision proposé par votre ophtalmologue dépendra de la forme et de la sévérité de votre kératocône. Les formes mineures sont corrigées par le port de lunettes ou de l'adaptation de lentilles de contact le plus souvent rigides.
Si votre kératocône est à un stade précoce et que les lunettes et lentilles ne peuvent être portées ou ne permettent plus de corriger la vision, un traitement stabilisateur appelé cross-linking du collagène peut être indiqué. Cette technique consiste à faire pénétrer dans la cornée un produit photosensibilisant (la riboflavine), puis à exposer la cornée à un rayonnement ultraviolet pendant plusieurs minutes. Les rayons UV ont pour action de rigidifier le collagène présent dans la cornée, la rendant moins souple et moins susceptible de se déformer. Des consultations régulières sont nécessaires pour surveiller l’efficacité du traitement et l’absence d’effets secondaires.
Quand les lentilles ne sont plus tolérées et que la cornée est toujours transparente au niveau de l’axe visuel, les anneaux intracornéens peuvent être utilisés. Il s’agit de segments d’anneaux en polymère qui sont introduits dans l’épaisseur de la cornée, après création d’un tunnel au laser femtoseconde. Ils permettent une remise en tension de la cornée avec un aplatissement de la déformation cornéenne. L’objectif est d’améliorer la vision avec et sans lunettes.
A un stade très avancé, votre cornée est devenue opaque au centre et la greffe de cornée lamellaire est le seul traitement pouvant être envisagé pour améliorer votre vision.
4 : Cornea guttata ou Dystrophie de Fuchs
Cette maladie génétique entraîne une dystrophie de la couche la plus profonde de la cornée, l'endothélium. La Cornea gutta est présente lorsqu'on retrouve des petites gouttes situées au niveau de cet épithélium ; ce sont des excroissances de tissus de collagène qui vont progressivement détruire les cellules endothéliales, provoquer un oedème de la cornée et entraîner une baisse de la vision. Si votre pathologie est à un stade très avancé, le traitement est une greffe de cornée lamellaire, visant à greffer uniquement la couche de cellules manquantes.
Comment diagnostiquer les pathologies de la cornée ?
Au cours de la consultation d'ophtalmologie, le praticien réalisera un examen biomicroscopique en instillant des gouttes colorées (fluorescéine) lui permettant de détecter l'essentiel des pathologies cornéennes. Si vous êtes atteint d'une pathologie dégénérative (kératocone...), ou d'une pathologie entraînant un déficit visuel avec astigmatisme, votre praticien prescrira la réalisation d'une topographie cornéenne et d'un OCT de la cornée pour affiner le diagnostic.